par Michel Vaïs » 14 Juin 2017, 07:12
J'ajoute que le tatouage et le perçage peuvent avoir des conséquences catastrophiques, et qu'il est très difficile de revenir en arrière. J'ai lu des douzaines de témoignages de gens qui ont regretté de s'être fait subir des mutilations de ce genre car cela leur a provoqué des problèmes de santé.
Conclusion : il existe bien d'autres moyens de se distinguer et de se faire beau (comme de porter des vêtements ou des parures), d'afficher ses couleurs et de faire des déclarations pour attirer l'attention, sans soumettre son propre corps à des dangers, car nous n'avons qu'un seul corps pour toute notre vie ! C'est notre habit de naissance et il sera notre linceul.
Ne pas oublier aussi que la peau est notre organe le plus important, que ce soit en volume, en surface, en poids, ou pour le nombre de ses fonctions. Couvrant deux mètres carrés, elle représente le tiers du poids du corps. Elle est aussi notre organe le plus sensible et le plus dense, avec trois vaisseaux sanguins, douze nerfs et une dizaine de glandes sudoripares par millimètre carré. Cet organe est plus important que le cœur, le foie, les reins, les poumons ou les intestins, dont il contribue à de nombreuses fonctions essentielles. La preuve ? La science moderne permet de prolonger la vie d’un être humain privé en partie ou en totalité du cœur ou de tout autre organe (au moins le temps d’une greffe ou de la pose d’un organe artificiel), mais si la plus grande partie de la peau d’un grand brûlé est détruite, c’est la mort ! On respire par la peau, on filtre et on élimine les toxines par la sueur --et la peau fait ainsi office de reins et d’intestins--, on se nourrit aussi par la peau, puisqu’on absorbe par cette voie les oligo-éléments et les sels minéraux au moment d’un bain d’algues ou de mer. La peau joue donc aussi le rôle d’une bouche et d’un estomac.
Chacune des parties de la peau participe à l’adaptation de notre corps à l’environnement ambiant. S’il fait chaud, les pores s’élargissent pour favoriser la sécrétion de la sueur, ce qui rafraîchit le corps sous l’action de l’air ; s’il fait froid, les pores se contractent et le phénomène de la chair de poule contribue à nous réchauffer de la façon suivante : d’abord, la surface de peau exposée à l’air froid diminue ; ensuite, chaque poil a une racine enfermée dans un petit sac doté d’un minimuscle. Ce muscle se gonfle s’il fait froid, pour soulever la peau qui se trouve au-dessus, formant une petite bosse. Le poil se dresse alors, le muscle en se contractant émet de la chaleur que le poil emmagasine, et en conséquence, la peau se réchauffe. En plus, le frisson, ce léger tremblement involontaire du corps, contribue à l’effet de réchauffement. Quelle merveilleuse invention ! Cela s’appelle la thermorégulation. Nous avons cela en commun avec tous les animaux à sang chaud, de la souris à l’éléphant.
Le tatouage et le perçage entravent ce processus naturel merveilleux de la thermorégulation.
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